Édito – Observer pour mieux accompagner
La tribu du Lab vient de conclure un temps fort de la profession avec les Universités d’Été à Paris, et nous sommes déjà sur la route de Lyon pour le Congrès.
Durant cet événement, entre deux ateliers, deux masterclass ou une discussion autour d’une petite gourmandise, nous avons eu de nombreux échanges précieux avec vous, collaborateurs, associés, dirigeants. Et ce que l’on observe est frappant : les problématiques se répètent d’un cabinet à l’autre, quel que soit le territoire, mais les enjeux diffèrent souvent en fonction de la taille.
Voici ce que nous avons retenu de ces discussions terrain.
- I – 4 grandes tendances à retenir
A – Concentration : le phénomène s’accélère
La concentration des cabinets est bien réelle. Les structures de plus de 30 collaborateurs deviennent la norme dans de nombreuses régions. Résultat : plusieurs tendances émergent :
- Certaines structures sont sollicitées par des groupes plus grands pour une intégration ou une cession.
- D’autres cherchent à croître rapidement pour atteindre une taille permettant d’internaliser davantage de fonctions (RH, marketing, juridique, communication..).
Cela crée un effet de pression sur les cabinets de taille moyenne ou en transition, qui doivent arbitrer entre croissance, indépendance, et alliances stratégiques.
B – Facture Électronique : l’action remplace la veille
Bonne nouvelle : le passage à l’action sur la facture électronique s’accélère. Après des mois d’attente, de confusion (et des annonces de report), les cabinets ont compris que 2026 arrive vite, et que le dernier trimestre 2025 sera décisif.
Les dirigeants veulent désormais :
- Identifier les clients pilotes,
- Choisir leurs outils avec confiance,
- Et coordonner leurs équipes pour un déploiement serein.
Mais malgré cette dynamique, beaucoup d’interrogations persistent, notamment sur :
- Le choix des PDP maintenant PA,
- L’articulation entre clients, collaborateurs et éditeurs,
- Et la charge réelle de gestion du changement.
C – Le cap difficile des 5 à 20 collaborateurs
C’est ce que l’on appelle la « zone de turbulence » : les cabinets entre 5 et 20 personnes sont à un moment charnière de leur développement.
👉 Certains commencent à structurer des pôles spécialisés (digital, social, juridique…), 👉 Tandis que d’autres reposent encore sur des équipes très polyvalentes, où chacun porte plusieurs casquettes (compta/ social.)…
Les défis sont multiples :
- Comment répartir les responsabilités sans alourdir la charge ?
- Quoi recruter comme profil ?
- Comment manager une équipe qui grandit, sans perdre l’ADN du cabinet ?
Cette taille rend chaque décision stratégique plus délicate, mais aussi plus essentielle.
D – La spécialisation comme levier de différenciation
Chez les plus petites structures (souvent moins de 10 personnes), la spécialisation devient une vraie stratégie de survie… et de croissance.
De nombreux cabinets choisissent désormais :
- Une niche métier (bâtiment, restauration, professions libérales, informaticiens…),
- Un positionnement différenciant (cabinet 100 % digital, cabinet centré sur la RSE, cabinet de conseils…),
- Ou un service très spécifique (gestion de patrimoine…).
La spécialisation leur permet de :
- Gagner en efficacité,
- Attirer une clientèle ciblée,
- Et surtout : se positionner clairement dans un marché concurrentiel.
- II – O2Lab : le réseau pour les cabinets de moins de 10
C’est précisément pour répondre à ces enjeux spécifiques qu’est né O2Lab, le “petit frère” du Label Co-Pilotes.
Le Label s’adresse aux cabinets de 10 à 150 collaborateurs, tandis qu’O2Lab accompagne les cabinets de 0 à 10 collaborateurs.
Lancé il y a 3 ans, il réunit aujourd’hui 30 cabinets membres à travers toute la France.
🎯 L’objectif : vous accompagner sans jamais vous imposer, en vous permettant de :
- Échanger entre pairs,
- Mutualiser certaines actions et outils,
- Ne plus être seul dans vos décisions de dirigeant,
- Former dirigeants et collaborateurs.